Différences entre les versions de « Troubles du post-partum »

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* [http://www.nice.org.uk/nicemedia/live/11004/30433/30433.pdf National Institute for Health and Clinical Excellence (NICE).  Antenatal and postnatal mental health. Clinical management and service guidance. Avril 2007]
* [http://www.nice.org.uk/nicemedia/live/11004/30433/30433.pdf National Institute for Health and Clinical Excellence (NICE).  Antenatal and postnatal mental health. Clinical management and service guidance. Avril 2007]
Mots clés : dépression du postpartum - dépistage
Qualité de la preuve : niveau 3
==Peut-on identifier des facteurs de risque de dépression postnatale ?==
'''Les facteurs de risque les mieux identifiés et les plus constamment associés sont une humeur dépressive et les troubles anxieux pendant la grossesse.'''
Parmi les autres facteurs :
- un défaut de soutien social (conjoint, famille, relations, aides, informations pratiques, isolement…),
- des évènements traumatisants récents, dont la violence  du conjoint,
- des antécédents de dépression ou d'autres antécédents psychiatriques,
- l’absence d’allaitement maternel,
- un dysfonctionnement thyroïdien avant la grossesse.
L’importance du risque peut être corrélée à la sévérité et la durée de l’épisode précédent. Une femme ayant présenté après son premier enfant un épisode de dépression postnatale résolu en moins de 2 mois et sans autre facteur de risque n’a pas de risque accru après son 2e enfant.
Références:
* [http://www.sign.ac.uk/guidelines/fulltext/60/section2.html Scottish Intercollegiale Guidelines Network (SIGN). Postnatal depression and puerperal psychosis. Juin 2002.]
* [http://www.nice.org.uk/nicemedia/live/11004/30433/30433.pdf National Institute for Health and Clinical Excellence (NICE).  Antenatal and postnatal mental health. Clinical management and service guidance. Avril 2007]
* Stewart DE. Depression during pregnancy. N Engl J Med 2011;365:1605-11.


Mots clés : dépression du postpartum - dépistage
Mots clés : dépression du postpartum - dépistage


Qualité de la preuve : niveau 3
Qualité de la preuve : niveau 3

Version du 6 mars 2013 à 16:04

Comment définir le baby blues ?

Le « postpartum blues » ou « baby blues » ou « syndrome du 3e jour » n’est pas une maladie mais un état dysphorique transitoire au cours duquel s’installe la relation mère enfant.

C’est une réaction post-natale fréquente, contemporaine de la montée laiteuse, survenant dans les 3 à 10 jours qui suivent l'accouchement et de durée brève, de quelques heures à quelques jours.

Selon le nombre de jours pris en compte après l’accouchement on considère qu’il touche de 30 à 80% des femmes. Il est parfois totalement inaperçu de l’entourage.

Les symptômes sont variables d’une femme à l’autre :

– crises de larmes sans raison apparente,

– sautes d'humeur, phases d’excitation, idées tristes,

– hypersensibilité aux critiques ou aux commentaires faits par l'entourage,

– irritabilité, anxiété sur ses capacités à pouvoir s'occuper du bébé,

– difficultés à s'attacher au nouveau-né et sentiment de culpabilité,

– accablement, découragement,

– insomnie.

Il n’est pas corrélé avec une psychopathologie sous-jacente de la mère. Il ne nécessite pas de traitement particulier. Sa prise en charge par le professionnel consiste essentiellement à écouter, rassurer et réconforter la mère.

En revanche, si les symptômes persistent au-delà de ces deux semaines, la question d’une difficulté maternelle émergente doit se poser et éventuellement celle d’un diagnostic de trouble dépressif caractérisé.

Références;

  • Durand B. Les troubles psychiatriques du post-partum. Conc Médical 2005 ; 127(18) :935-40.

Mots clés: troubles du post-partum

Qualité de la preuve : niveau 3

Y a-t-il une fréquence particulière des dépressions en période post natale ?

Il y a un risque accru de dépression survenant dans la période postnatale précoce. Il est triplé au cours des cinq premières semaines après la naissance.

Un grand nombre d'études ont évalué la prévalence de dépression postnatale, Dans celles où une méthodologie solide a été utilisée, la prévalence varie de 4,5% à 28% des femmes dans la période postnatale, pour la majorité autour de 10% à 15%. Une méta-analyse donne une prévalence de 13%.

Dans des études de cohorte environ 7% des adultes rapportent un épisode dépressif au cours des 12 mois précédents et 12,7% rapportent un épisode dépressif pendant la grossesse.

Références:

  • Stewart DE. Depression during pregnancy. N Engl J Med 2011;365:1605-11

Mots clés : dépression – post-partum

Qualité de la preuve : niveau 3.

Faut-il dépister la dépression pendant la grossesse ?

Les dépressions post natales sont souvent méconnues et de diagnostic difficile car les mères elles-mêmes n’ont pas une perception claire de leur état.

Une dépression non traitée durant la grossesse a été associée à un risque accru de suicide, de naissance prématurée, de fausse couche ou mauvaise croissance fœtale, d'altération du développement fœtal et postnatal.

Selon les recommandations du NICE toute femme enceinte (ou prévoyant une grossesse) doit au minimum, à l’occasion de sa 1ère visite prénatale et post-natale, être interrogée sur ses antécédents personnels et familiaux de troubles dépressifs et de traitement. Deux questions peuvent être posées en routine :

- Au cours du dernier mois vous est-il arrivé de vous sentir déprimée ou désespérée

- Au cours du dernier mois vous est-il arrivé de ressentir un manque d’intérêt ou de plaisir dans vos occupations ?

Si la réponse est oui à ces deux questions demander « est-ce que vous ressentez un besoin d’aide ? ».

Dans un deuxième temps des modèles d’auto questionnaires validés en France peuvent être proposés: l'EPDS L'Edimburg Postnatal Depression Scale ou l'HADS Hospital Anxiety Depression Scale

Ce ne sont pas des outils diagnostics. Chez une patiente ayant un test positif, ou chez qui il y a une suspicion forte de dépression, une évaluation plus poussée doit être menée pour déterminer la durée et l’intensité des symptômes, le retentissement sur la qualité de vie, le niveau d’anxiété, le risque de suicide, le risque de troubles psychotiques, les risques de répercussions pour l’enfant.

Pour ne pas confondre les résultats avec un Baby blues ils ne doivent pas être utilisés dans les deux semaines suivant l’accouchement.

Références:

  • Durand B. Les troubles psychiatriques du post-partum. Conc Médical 2005 ; 127(18) :935-40.
  • Stewart DE. Depression during pregnancy. N Engl J Med 2011;365:1605-11

Mots clés : dépression du postpartum - dépistage

Qualité de la preuve : niveau 3

Peut-on identifier des facteurs de risque de dépression postnatale ?

Les facteurs de risque les mieux identifiés et les plus constamment associés sont une humeur dépressive et les troubles anxieux pendant la grossesse.

Parmi les autres facteurs :

- un défaut de soutien social (conjoint, famille, relations, aides, informations pratiques, isolement…),

- des évènements traumatisants récents, dont la violence du conjoint,

- des antécédents de dépression ou d'autres antécédents psychiatriques,

- l’absence d’allaitement maternel,

- un dysfonctionnement thyroïdien avant la grossesse.

L’importance du risque peut être corrélée à la sévérité et la durée de l’épisode précédent. Une femme ayant présenté après son premier enfant un épisode de dépression postnatale résolu en moins de 2 mois et sans autre facteur de risque n’a pas de risque accru après son 2e enfant.

Références:

  • Stewart DE. Depression during pregnancy. N Engl J Med 2011;365:1605-11.

Mots clés : dépression du postpartum - dépistage

Qualité de la preuve : niveau 3