Différences entre les versions de « ETP - Concepts et considérations théoriques »

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* faire preuve de réalisme.
* faire preuve de réalisme.
A partir d’une conception élargie de la maladie, ce modèle propose un mode d’entretien structuré avec le malade très différent du classique « ''interrogatoire médical'' » puisqu’il demande au médecin de faire preuve d’empathie, de questionner de façon ouverte et de prendre en compte réellement le vécu de la maladie, les perspectives et les possibilités du malade dans son environnement. Le mode de communication qui en résulte modifie profondément la relation médecin malade. Le modèle « classique » de la relation médecin-malade (''le modèle paternaliste'') est remplacé par une relation plus équilibrée, dans laquellel le médecin et le patient coopèrent, créent une alliance, et ont pour objectif commun une décision partagée.


'''Référence''': [http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1337906/ Stewart MA. Effective physician-patient communication and health outcomes: a review. CMAJ. 1995;152(9):1423–33].
'''Référence''': [http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1337906/ Stewart MA. Effective physician-patient communication and health outcomes: a review. CMAJ. 1995;152(9):1423–33].

Version du 31 mars 2015 à 18:39

Quel est le principal objectif de l’ETP ?

L’objectif principal de l’éducation thérapeutique du Patient (ETP) est de permettre au patient de gérer au mieux sa ou ses maladies chroniques. Il s’agit de prendre soin de lui-même , et d’être le plus possible autonome dans la gestion quotidienne de sa maladie [1].

Référence: Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP). Sandrin-Berthon B. Éducation thérapeutique - Concepts et enjeux.Actualité et dossier en santé publique n° 66. Mars 2009:10-15.

En quoi l’ETP se différencie t-elle de l’information du patient ?

L’ETP n’est pas une simple dispensation d’informations, mais elle concerne à la fois le savoir, le savoir-faire et le savoir-être du patient.

Elle repose sur:

- Une attitude (l’attitude éducative)

- Des techniques pédagogiques;

- Un référentiel de compétences que doit acquérir le patient, notamment des compétences de sécurité.

Elle ne se résume pas à des programmes dits « structurés » tels que ceux réalisés dans les services hospitaliers ou dans les réseaux de santé sous la forme de groupes de patients participant à des cycles d’ateliers collectifs, mais elle peut également être réalisée de manière individuelle, par exemple lors de consultations de médecine générale [1] (voir la question à ce sujet) .

Référence: Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP). Sandrin-Berthon B. Éducation thérapeutique - Concepts et enjeux.Actualité et dossier en santé publique n° 66. Mars 2009:10-15.

Qu’est-ce que l’attitude éducative ?

Il s’agit d’une approche centrée sur le patient.

L'attitude éducative est une attitude « ouverte », utilisant des techniques comme celles de l’entretien motivationnel et/ou de la relation d’aide. Elle est un préalable à toute activité éducative, mais elle n’est pas suffisante pour parler d’ETP.

Cette attitude repose sur l’écoute active du patient, sur l’adoption par le soignant d’un état d’esprit, d’une posture, d’une manière d’être au quotidien s’appuyant sur une évaluation partagée des besoins du patient pour sa prise en charge de sa maladie.

Stewart [1] a défini en 1995 les six préceptes de l’approche centrée sur le patient : il s’agissait pour eux d’inciter les médecins dans leur démarche décisionnelle à :

  • explorer la maladie, mais aussi l’expérience de la maladie vécue par le patient,
  • comprendre la personne dans sa globalité subjective, personnelle, psychosociale,
  • s’entendre avec le patient sur le problème, les solutions et le partage de responsabilités,
  • valoriser la prévention et la promotion de la santé,
  • établir et maintenir la relation médecin patient,
  • faire preuve de réalisme.

A partir d’une conception élargie de la maladie, ce modèle propose un mode d’entretien structuré avec le malade très différent du classique « interrogatoire médical » puisqu’il demande au médecin de faire preuve d’empathie, de questionner de façon ouverte et de prendre en compte réellement le vécu de la maladie, les perspectives et les possibilités du malade dans son environnement. Le mode de communication qui en résulte modifie profondément la relation médecin malade. Le modèle « classique » de la relation médecin-malade (le modèle paternaliste) est remplacé par une relation plus équilibrée, dans laquellel le médecin et le patient coopèrent, créent une alliance, et ont pour objectif commun une décision partagée.

Référence: Stewart MA. Effective physician-patient communication and health outcomes: a review. CMAJ. 1995;152(9):1423–33.