Différences entre les versions de « Contraception »

De SFDRMG
Aller à la navigation Aller à la recherche
m (A protégé « Contraception » ([edit=sysop] (infini) [move=sysop] (infini)) [protection en cascade])
Ligne 1 : Ligne 1 :
==Risques vasculaires de la contraception estroprogestative==
==Accès à la contraception==


===Les pilules actuelles (< 50γ d’estrogènes) augmentent-elles le risque d’AVC ?===
===Une jeune fille mineure souhaitant une contraception doit-elle avoir le consentement de ses parents?===


'''Oui : le risque relatif  d’AVC ischémiques et hémorragiques est environ doublé,  quel que soit le progestatif utilisé ; il reste très faible en valeur absolue.'''
'''Non. Il n’est nul besoin du consentement parental pour accéder à la contraception'''.


- Pour les AVC ''ischémiques'', l'âge est le facteur de risque le plus évident (de 6 par million de femmes et par an à l’âge de 20-24 ans à 16 à 40-44 ans selon l’OMS en 2000), puis le tabac et surtout l'hypertension et les antécédents familiaux. La migraine, le diabète, les dyslipidémies, l’obésité, la durée de prise de pilule ont un rôle aggravant difficile à chiffrer, variable selon les études. Le nombre de covariables et facteurs confondants est tel que toute  analyse épidémiologique est aléatoire.  
Au titre de l’article L5134-1 du code de la santé publique ''« Le consentement des titulaires de l'autorité parentale ou, le cas échéant, du représentant légal n'est pas requis pour la prescription, la délivrance ou l'administration de contraceptifs aux personnes mineures. La délivrance et la prise en charge de contraceptifs sont protégées par le secret pour les personnes mineures »'' [1].


- ''Avant l’âge de 35 ans, rien ne permet d’affirmer que la pilule augmente le risque d’AVC hémorragique'', sauf présence des co-facteurs signalés précédemment (la multiparité et un allaitement prolongé antérieur apparaissant comme facteurs protecteurs).
'''Même si leur rôle doit être évoqué, l’adolescente doit être reçue sans ses parents. L’entretien est confidentiel ce dont l’adolescente doit être informée [2]. Il importe de rester neutre et sans a priori'''.


Références:
'''Références''':


* Chadwick KD, Burkman RT, Tornesi BM, Mahadevan B. Fifty Years of ‘‘the Pill’’: Risk Reduction and Discovery of Benefits. Beyond Contraception, Reflections, and Forecast. Toxicological Sciences. 2012;125(1): 2–9.
[1] [http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006072665&idArticle=LEGIARTI000020892635&dateTexte= Art. L.5134-1 du Code de la santé publique]


* Chan WS, Ray J, Wai EK, Ginsburg S, Hannah ME, Corey PN et al. Risk of Stroke in Women Exposed to Low-Dose Oral Contraceptives. A Critical Evaluation of the Evidence. Arch Intern Med. 2004;164:741-7.
[2] [http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2013-04/fiche-contraception-adolescente.pdf HAS. Contraception chez l’adolescente. Fiche mémo. Juillet 2013.]


* Baillargeon JP, McClish DK, Essah PA, Nestler JE. Association between the Current Use of Low-Dose Oral Contraceptives and Cardiovascular Arterial Disease: A Meta-Analysis. J Clin Endocrinol Metab. 2005;90:3863–70.
'''Qualité de la preuve''': données réglementaires


* Yang L, Kuper H, Sandin S, Margolis KL, Chen Z, Adami HO et al. Reproductive History, Oral Contraceptive Use, and the Risk of Ischemic and Hemorrhagic Stoke in a Cohort Study of Middle-Aged Swedish Women. Stroke. 2009;40:1050-8.
'''Mots clés''': contraception – adolescence - confidentialité [''contraception – adolescent – confidentiality'']
 
* FDA. Combined Hormonal Contraceptives (CHCs) and the Risk of Cardiovascular Disease Endpoints. CHC-CVD final report. 2011.
 
* Van Rooijen M. Effects of combined oral contraceptives on hemostasis and biochemical risk indicators for thromboembolism and atherothrombosis. Stockholm: Karolinska Institute; 2007. 
 
Mots clés : Pilules œstroprogestatives – accident vasculaire cérébral
 
Qualité de la preuve : niveau 1

Version du 15 février 2014 à 22:44

Accès à la contraception

Une jeune fille mineure souhaitant une contraception doit-elle avoir le consentement de ses parents?

Non. Il n’est nul besoin du consentement parental pour accéder à la contraception.

Au titre de l’article L5134-1 du code de la santé publique « Le consentement des titulaires de l'autorité parentale ou, le cas échéant, du représentant légal n'est pas requis pour la prescription, la délivrance ou l'administration de contraceptifs aux personnes mineures. La délivrance et la prise en charge de contraceptifs sont protégées par le secret pour les personnes mineures » [1].

Même si leur rôle doit être évoqué, l’adolescente doit être reçue sans ses parents. L’entretien est confidentiel ce dont l’adolescente doit être informée [2]. Il importe de rester neutre et sans a priori.

Références:

[1] Art. L.5134-1 du Code de la santé publique

[2] HAS. Contraception chez l’adolescente. Fiche mémo. Juillet 2013.

Qualité de la preuve: données réglementaires

Mots clés: contraception – adolescence - confidentialité [contraception – adolescent – confidentiality]