Du 16 novembre 2021 au 15 décembre 2021 : Dosages hormonaux thyroïdiens : améliorer la pertinence des prescriptions - S6
Action ANDPC n° 10842100031 S6

L’incidence des perturbations thyroïdiennes est difficile à estimer dans la population générale adulte, les manifestations cliniques étant peu spécifiques. Selon des données épidémiologiques françaises déjà anciennes les pathologies thyroïdiennes concerneraient 0,9% des actes en médecine générale, 0,4% en médecine spécialisée, environ un homme pour six femmes, et trois fois plus de patients âgés de plus de quarante ans que de patients plus jeunes. Selon les données de l’enquête SUVIMAX , portant sur plus de 10 000 volontaires sains répartis sur toute la France, la fréquence de l’euthyroïdie stricte était supérieure à 80% et celle des dysthyroïdies chez la femme supérieure à 13%. Les incidences annuelles moyennes des dysthyroïdies biologiques selon le sexe et l’âge étaient de 70/100 000 pour les hommes (45-60 ans) et 403/100 000 pour les femmes (35-60 ans) 1, . L’hypothyroïdie, affection thyroïdienne la plus fréquente, touche principalement les femmes, avec une incidence qui augmente avec l’âge et survient en moyenne vers 60 ans. Son incidence annuelle dans la cohorte SUVIMAX a été estimée à 3,1 /1 000 chez les femmes et inférieure à 0,2 /1 000 chez les hommes 1, . Généralement asymptomatique elle évolue vers une hypothyroïdie avérée chez environ 3% à 4% des patients chaque année et ce d’autant plus que la TSH (Thyroid Stimulating Hormone) initiale est élevée , . Toujours dans la cohorte SUVIMAX l’incidence annuelle des hyperthyroïdies était respectivement de l’ordre de 0,4 à 1,5/1000 et moins de 0,1/1 000 chez les femmes et chez les hommes, la cause la plus fréquente étant la maladie de Basedow. Les autres causes sont des nodules thyroïdiens hypersécrétants (goitre multi nodulaire toxique, adénome toxique), les hyperthyroïdies iatrogènes, une thyrotoxicose gestationnelle transitoire 5. Faut-il envisager un dépistage systématique des dysthyroïdies ? Aux États Unis la fréquence de l’hypothyroïdie périphérique a fait envisager un dépistage systématique de cette affection chez les femmes de plus de 35 ans pour prévenir les conséquences néonatales chez la femme enceinte ». Mais dans un essai états-unien en double aveugle comparant lévothyroxine, avec adaptation de la dose en fonction des résultats des dosages hormonaux, et placebo chez 677 femmes enceintes en hypothyroïdie fruste et 526 en hypothyroxinémie, il n’y a eu aucune différence significative entre les deux groupes pour la fréquence des complications de la grossesse ou néo-natales, ni pour les résultats des tests annuels de développement intellectuel jusqu’à 5 ans . Dans plusieurs autres études et méta-analyses comparant la lévothyroxine versus placebo chez des patients en hypothyroïdie fruste ou infra clinique le traitement substitutif n’est pas associé à une amélioration de la qualité de vie globale ou des symptômes en rapport avec la thyroïde. Ces résultats n’étayent pas l’utilisation systématique d’un traitement substitutif par hormone thyroïdienne chez les adultes présentant une hypothyroïdie infra clinique , . La décision thérapeutique doit être discutée au cas par cas en prenant en compte le ressenti de la personne et les signes cliniques . Le groupe d’études canadien sur les soins de santé préventifs, “compte tenu de l’absence de bénéfice et des inconvénients réels de consultations et examens inutiles“ recommande de ne pas effectuer de dépistage de routine de la TSH chez les adultes asymptomatiques . Pour la HAS il n’y a pas lieu de dépister systématiquement la population générale s’il n’y a pas de signes cliniques évocateurs de dysthyroïdie ; le dépistage ciblé est recommandé dans les populations à risque (antécédent personnel ou familial de pathologie auto-immune ou thyroïdienne, traitements à potentiel effet thyroïdien…) . En 2018, 26,4 millions de dosages d’hormones thyroïdiennes ont été réalisés pour un montant remboursé de 158,9 millions d’euros représentant 5% des dépenses de biologie. 78% des dosages ont été prescrits par des médecins généralistes. Une rationalisation des prescriptions permettrait d’escompter une économie de 12,7 millions d’euros en année pleine .

Objectifs :
Objectif général. Ce programme de DPC se propose d'identifier l'état de la prescription des examens biologiques de la thyroïde, de contribuer à développer l’analyse des données validées de la littérature et des recommandations, et définir pour les participants les motifs pertinents de prescription des dosages thyroïdiens. MOTS CLES : Dysthyroïdies – Examens biologiques – Décision stratégique Objectifs spécifiques A l’issue de ce programme les participants doivent être capables de : 1. Connaître les données chiffrées réelles concernant les prescriptions de dosages hormonaux thyroïdiens. 2. Interpréter un dosage de TSH et proposer une stratégie diagnostique. 3. Identifier les sujets à risque d’hypothyroïdie fruste 4. Identifier les sujets à risque d’hyperthyroïdie infra clinique. 5. Définir une démarche de prescription pertinente des dosages hormonaux thyroïdiens.

Conditions spéciales :

Pré-requis :
Aucun

Public ciblé :
Médecin Généraliste

Intervenants :
Les formateurs et experts sont choisis pour leurs compétences qu'elles soient scientifiques et/ou pédagogiques.

Modalités d'inscription :
Via le site de l'ANDPC et notre site Web MBPU

Modalités de la formation :
Formation cognitive
Pédagogie active
Documentation disponible en ligne

Déroulé de la formation :
- Formation cognitive
- Quatre étapes en ligne :
o Regard préalable sur la pratique à partir des dossiers « patients »
o Travail personnel réflexif de la documentation disponible relative à chaque objectif :
- Synthèse en ligne sur la plate-forme dédiée de la structure ;
* Quelles sont pour vous les données nouvelles ?
* En quoi est-ce que ça peut vous inciter à modifier votre pratique ?
* Quelles sont vos interrogations ?
o Test de lecture pour valider l’appropriation des principaux messages. Après avoir répondu VRAI ou FAUX le participant a accès à la bonne réponse argumentée à partir des documents soumis à la lecture.
o Synthèse :
* Rappel des messages clés : ce qu’il faut retenir. Réponses argumentées à partir des documents soumis pour lecture.
* Vos propositions : quelle(s) information(s) donneriez -vous à vos patientes ?

Evaluation :
Avant et après la formation cognitive, une grille d'évaluation est proposée. Pour la grille en fin d'action, les réponses documentées sont fournies.

Modalités de financement des formations :
- Le coût intégral de la formation est pris en charge par l'ANDPC pour les professionnels éligibles.
- 490 € pour les professionnels non éligibles au financement du DPC. Une facture sera délivrée pour servir et faire valoir ce que de droit.

Indemnisation pour les participants : 157,50 €

Délais de rétractation :
Selon le règlement intérieur (RI) des formations de la SFDRMG (cliquez pour consulter)

Contact :
sfdrmg.secretariat@gmail.com
Tél : 01.43.04.56.59 du lundi au jeudi de 9h00 à 13h00 et de 14h00 à 18h00 et le vendredi de 9h00 à 12h00

Accessibilité aux personnes handicapées :
Contactez notre secrétariat pour obtenir les dispositions pour l'accès des personnes en situation de handicap.

Depuis 2020 : Nouvelle règle de gestion

Les actions de DPC suivies les dimanches et jours fériés ne donneront plus lieu au versement d'une indemnisation pour perte de ressources aux professionnels de santé.

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Dernière mise à jour : 27/04/2023 06:24:45