Du 28 septembre 2021 au 27 octobre 2021 : Épisode dépressif caractérisé de l’adulte : repérer et accompagner - S5
Action ANDPC n° 10842100030 S5 - Session

Un problème majeur de santé publique Du fait de sa fréquence, de ses conséquences médicales, sociales et économiques la maladie dépressive de l’adulte constitue un problème majeur de santé publique. Cependant un faible pourcentage des dépressions seraient reconnues et traitées en fonction des recommandations de bonne pratique. En 2017 près d’une personne sur dix, entre 18 et 75 ans, avait vécu un épisode dépressif caractérisé (EDC) au cours des 12 derniers mois. Les femmes, notamment celles âgées de 35 à 44 ans, les personnes de moins de 45 ans, les chômeurs et autres inactifs, les personnes veuves ou divorcées et les personnes déclarant de faibles revenus présentaient les niveaux de prévalence les plus élevés . Le diagnostic d’un EDC est clinique associant : - Au moins deux symptômes principaux (humeur dépressive ; perte d’intérêt, abattement ; perte d’énergie, augmentation de la fatigabilité) ; - À au moins deux des autres symptômes suivants (concentration et attention réduite ; diminution de l’estime de soi et de la confiance en soi ; sentiment de culpabilité et d’inutilité ; perspectives négatives et pessimistes pour le futur ; idées et comportement suicidaires ; troubles du sommeil ; perte d’appétit). Ces symptômes doivent être présents durant une période minimum de 2 semaines, et chacun d’entre eux à un degré de sévérité certain presque tous les jours, avoir représenté un changement par rapport au fonctionnement antérieur (professionnel, social, familial) et induire une détresse significative . Un risque suicidaire à toujours prendre en compte Un EDC, d’autant plus s’il est sévère, peut comporter un risque majeur de pensées suicidaires, voire de passage à l’acte. La France présente un des taux de suicides les plus élevés d’Europe. Selon un sondage aléatoire réalisé pour le baromètre de Santé publique France auprès de 25 319 personnes de 18 à 75 ans en 2017, 4,7% des 18-75 ans déclaraient avoir pensé à se suicider au cours des 12 derniers mois, 7,2% avaient tenté de se suicider au cours de leur vie et 0,39% au cours de l’année. Le fait d’être une femme, des situations financières difficiles, le fait d’être célibataire, divorcé ou veuf, l’inactivité professionnelle ainsi que des évènements traumatisants sont associés aux comportements suicidaires. Le facteur le plus associé aux pensées suicidaires est d’avoir vécu un épisode dépressif caractérisé au cours de l’année (ORa=8,3 pour les hommes et 6,6 pour les femmes) . Mais un EDC peut aussi se manifester par diverses manifestation somatiques et plaintes fonctionnelles et chez le sujet âgé le diagnostic peut être compliqué par l’existence de troubles cognitifs. Un diagnostic clinique L’évaluation de la sévérité d’un EDC repose sur le jugement du clinicien. Divers outils peuvent représenter une aide tant pour le diagnostic que pour le suivi du patient (PHQ-9, HDRS, BDI-II, MADRS). Une décision informée Au terme de l’évaluation de la sévérité il est recommandé d’informer le patient sur la nature des troubles dépressifs, les effets bénéfiques du traitement et les effets indésirables éventuels, et si nécessaire ou utile, avec son accord d’informer l’entourage . Il est recommandé de ne pas prescrire de traitement antidépresseur pour un EDC d’intensité légère. En cas d’épisode dépressif modéré à sévère nécessitant un traitement médicamenteux il est recommandé de prescrire, en raison de leur meilleure tolérance, un ISRS, un IRSN, ou un médicament de la classe des « autres antidépresseurs », à l’exception des imipraminiques réservés aux traitements de 2nde intention en raison du risque de toxicité cardio-vasculaire et de la tianeptine et de l’agomélatine réservés aux traitements de 3e intention4. La décision du traitement, en tout état de cause, doit se faire en concertation avec le patient selon ses préférences et l’accessibilité à une psychothérapie. Il est recommandé, en accord avec le patient, d’établir un projet thérapeutique, de demander si besoin un avis psychiatrique, de réaliser un suivi régulier, puis de réévaluer régulièrement ce projet et le réajuster si nécessaire4.

Objectifs :
L’objectif général de cette action est de permettre au médecin généraliste, médecin de premier recours, d’améliorer sa pratique pour le repérage, la prise en charge et le suivi des épisodes dépressifs caractérisés. Mots clés : épisode dépressif – repérage – accompagnement. Objectifs spécifiques A l’issue de cette action les participants doivent être capables de : 1. Faire un diagnostic clinique d’épisode dépressif caractérisé et de son intensité ; 2. Évaluer le risque suicidaire ; 3. Prendre en charge un patient dépressif et définir avec lui un projet thérapeutique

Conditions spéciales :

Pré-requis :
Aucun

Public ciblé :
Médecin Généraliste

Intervenants :
Les formateurs et experts sont choisis pour leurs compétences qu'elles soient scientifiques et/ou pédagogiques.

Modalités d'inscription :
Via le site de l'ANDPC et notre site Web MBPU

Modalités de la formation :
Formation cognitive
Pédagogie active
Documentation disponible en ligne

Déroulé de la formation :
- Formation cognitive
- Quatre étapes en ligne :
o Regard préalable sur la pratique à partir des dossiers « patients »
o Travail personnel réflexif de la documentation disponible relative à chaque objectif :
- Synthèse en ligne sur la plate-forme dédiée de la structure ;
* Quelles sont pour vous les données nouvelles ?
* En quoi est-ce que ça peut vous inciter à modifier votre pratique ?
* Quelles sont vos interrogations ?
o Test de lecture pour valider l’appropriation des principaux messages. Après avoir répondu VRAI ou FAUX le participant a accès à la bonne réponse argumentée à partir des documents soumis à la lecture.
o Synthèse :
* Rappel des messages clés : ce qu’il faut retenir. Réponses argumentées à partir des documents soumis pour lecture.
* Vos propositions : quelle(s) information(s) donneriez -vous à vos patientes ?

Evaluation :
Avant et après la formation cognitive, une grille d'évaluation est proposée. Pour la grille en fin d'action, les réponses documentées sont fournies.

Modalités de financement des formations :
- Le coût intégral de la formation est pris en charge par l'ANDPC pour les professionnels éligibles.
- 490 € pour les professionnels non éligibles au financement du DPC. Une facture sera délivrée pour servir et faire valoir ce que de droit.

Indemnisation pour les participants : 157,50 €

Délais de rétractation :
Selon le règlement intérieur (RI) des formations de la SFDRMG (cliquez pour consulter)

Contact :
sfdrmg.secretariat@gmail.com
Tél : 01.43.04.56.59 du lundi au jeudi de 9h00 à 13h00 et de 14h00 à 18h00 et le vendredi de 9h00 à 12h00

Accessibilité aux personnes handicapées :
Contactez notre secrétariat pour obtenir les dispositions pour l'accès des personnes en situation de handicap.

Depuis 2020 : Nouvelle règle de gestion

Les actions de DPC suivies les dimanches et jours fériés ne donneront plus lieu au versement d'une indemnisation pour perte de ressources aux professionnels de santé.

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Dernière mise à jour : 27/04/2023 06:24:45