Du 21 septembre 2021 au 20 octobre 2021 : Juste prescription des antibiotiques en médecine générale - S5 (7h)
Action ANDPC n° 10842100028 S5 - Session

Les consommations humaines en antibiotiques ainsi que les consommations animales induisent une pression de sélection sur les bactéries et concourent à l’émergence de bactéries résistantes1. L’étude Burden-BMR 2 a recensé en France, en 2012, 158 000 personnes ayant contracté une infection à bactérie multirésistante et 12 500 qui en sont décédées. Les Bactéries Multi Résistantes (BMR) aux antibiotiques sont des bactéries qui ne sont plus sensibles qu’à un petit nombre d’antibiotiques habituellement actifs en thérapeutique : Il y a donc dans ce cas réduction de l’arsenal thérapeutique. Dans ce groupe se trouve le staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM) surtout aux USA et à l’hôpital en France. Les Bactéries Hautement Résistantes aux antibiotiques (BHR) sont seulement sensibles à une ou deux classes d’antibiotiques : il y a donc impasse thérapeutique. Parmi elles, on retrouve en ce moment en France les Entérobactéries Productrices de Carbapémases (EPC) et les Entérocoques Résistants à la Vancomycine (ERV)3. La prescription antibiotique a régulièrement augmenté en France de 1980 à 2000, commençant à ralentir vers 1992. Un mouvement de baisse plus net de 12,5% a débuté avec le premier « plan antibiotiques » (2001-2005) et la première campagne nationale de l’Assurance Maladie à destination du grand public 1. Ces actions ont sensibilisé les patients et les professions de santé. Les autorités scientifiques (Haut Comité de la santé publique [HCSP], Société de Pathologie Infectieuse en Langue Française [SPILF], HAS, ANSM, et ANSES) ont fourni à la communauté médicale française des analyses sur les phénomènes de résistance bactérienne et des recommandations argumentées sur des preuves au sujet des molécules à utiliser en fonction de la pathologie, de l’âge du patient et des pathologies associées à une optimisation des doses et des durées de prescription. Sachant que les prescriptions d’antibiotiques sont à 90% faites en médecine de ville et à 70% par des médecins généralistes4 on constate qu’au cours des dix dernières années la consommation globale d’antibiotiques en ville, calculée à partir des déclarations de vente de laboratoires pharmaceutiques, s’est stabilisée passant de 2009 à 2O19 de 25,2 doses /1000habitants et par jour à 23,9 doses. L’assurance maladie qui comptabilise le nombre de prescriptions d’antibiotiques chez les patients adultes âgés de 16 à 65 ans sans ALD a déclaré une diminution de 2,9/100 patients des prescriptions entre 2018 et 2019 5. Le nombre de prescriptions pour 1000 habitants et par jour est plutôt stable à 22,2 en 2019. Le nombre de prescriptions d’antibiotiques particulièrement générateurs d’antibiorésistance (céphalosporines de 3e et 4e génération : C3G, amoxicilline-acide clavulanique et fluoroquinolones) a diminué chez les adultes et chez les enfants, associée à une augmentation de la consommation de pénicilline qui représente 57% de la consommation d’antibiotiques en 2019 en France. Malgré une baisse en France de la consommation des antibiotiques chez l’homme associée à la baisse de la consommation dans les élevages d’animaux, la lutte contre la résistance aux antibiotiques n’est pas gagnée. En conséquence les professionnels de santé de premier recours doivent avoir des arguments cliniques pour justifier leurs prescriptions. La non-prescription pourrait être la règle par défaut pour les pathologies virales non sévères. La connaissance de l’histoire naturelle d’infections non sévères aide à sursoir à la prescription. Plusieurs enquêtes 6 dont des travaux de thèses en médecine générale7, 8 ont exploré les déterminants de la prescription des antibiotiques : certains proviennent des patients et de leur environnement social, les praticiens ressentent une pression des patients ou de leur famille. D’autres déterminants sont fournis par des présupposés de la part du médecin qui vont guider sa façon de conduire la consultation et de s’entretenir avec le patient ou sa famille s’il est mineur. Les infections des voies aériennes supérieures seront un terrain d’application pour un usage justifié des antibiotiques avec des outils d’aide à la décision : TDR streptotest, information et entretien avec le patient pour une décision partagée, site Antibioclic, site Antibio’Malin.

Objectifs :
L’objectif général de cette action est de justifier en médecine de premier recours toute prescription d’un traitement antibiotique. Objectifs spécifiques A l’issue de ce programme les participants doivent être capables de : 1. Décrire l’importance de l’antibiorésistance en France, en Europe et dans le monde ; 2. Lister et décrire les déterminants de la prescription d’antibiotiques en soins de premier recours ; 3. Décrire les signes cliniques et l’histoire naturelle de différentes infections des voies aériennes supérieures pour décider de prescrire ou pas un traitement antibiotique adapté ; 4. Utiliser les outils d’aide à la prescription d’antibiotiques ;

Conditions spéciales :

Pré-requis :
Aucun

Public ciblé :
Médecin Généraliste

Intervenants :
Les formateurs et experts sont choisis pour leurs compétences qu'elles soient scientifiques et/ou pédagogiques.

Modalités d'inscription :
Via le site de l'ANDPC et notre site Web MBPU

Modalités de la formation :
Formation cognitive
Pédagogie active
Documentation disponible en ligne

Déroulé de la formation :
- Formation cognitive
- Quatre étapes en ligne :
o Regard préalable sur la pratique à partir des dossiers « patients »
o Travail personnel réflexif de la documentation disponible relative à chaque objectif :
- Synthèse en ligne sur la plate-forme dédiée de la structure ;
* Quelles sont pour vous les données nouvelles ?
* En quoi est-ce que ça peut vous inciter à modifier votre pratique ?
* Quelles sont vos interrogations ?
o Test de lecture pour valider l’appropriation des principaux messages. Après avoir répondu VRAI ou FAUX le participant a accès à la bonne réponse argumentée à partir des documents soumis à la lecture.
o Synthèse :
* Rappel des messages clés : ce qu’il faut retenir. Réponses argumentées à partir des documents soumis pour lecture.
* Vos propositions : quelle(s) information(s) donneriez -vous à vos patientes ?

Evaluation :
Avant et après la formation cognitive, une grille d'évaluation est proposée. Pour la grille en fin d'action, les réponses documentées sont fournies.

Modalités de financement des formations :
- Le coût intégral de la formation est pris en charge par l'ANDPC pour les professionnels éligibles.
- 490 € pour les professionnels non éligibles au financement du DPC. Une facture sera délivrée pour servir et faire valoir ce que de droit.

Indemnisation pour les participants : 157,50 €

Délais de rétractation :
Selon le règlement intérieur (RI) des formations de la SFDRMG (cliquez pour consulter)

Contact :
sfdrmg.secretariat@gmail.com
Tél : 01.43.04.56.59 du lundi au jeudi de 9h00 à 13h00 et de 14h00 à 18h00 et le vendredi de 9h00 à 12h00

Accessibilité aux personnes handicapées :
Contactez notre secrétariat pour obtenir les dispositions pour l'accès des personnes en situation de handicap.

Depuis 2020 : Nouvelle règle de gestion

Les actions de DPC suivies les dimanches et jours fériés ne donneront plus lieu au versement d'une indemnisation pour perte de ressources aux professionnels de santé.

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Dernière mise à jour : 27/04/2023 06:24:45